17 novembre 2016

Trouver l'intrus

- Qu'est-ce qu'une personne normale?
- Quelqu'un qui n'a jamais été examiné correctement. 😂 
 

En C7: côte cervicale surnuméraire gauche et hypertrophie de l'apophyse transverse droite ou apophysomégalie transversaire

Ci-après quelques extraits d'un article dédié à ce sujet:

CARLIER, RONSMANS, BRILMAKER et al. Le syndrome de la traversée cervico-thoracobrachiale : une lourde hérédité anatomique. e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie (2008), 7(3), 49-55.

Bénéficiant de l’évolution des vertébrés, et en particulier des mammifères, l’homme a acquis une colonne cervicale mobile, comprenant 7 vertèbres qui ont en apparence perdu leurs côtes. 
Dès la fin du XVIIIe siècle, la plupart des anatomistes ont perçu, en fonction de l’apparition des points d’ossification des vertèbres cervicales, que leurs apophyses transverses (excepté la 7e) présentent deux tubercules (on parle anatomiquement d’apophyses bifides), dont l’antérieur n’est en fait qu’un résidu de côte. C’est pour cette raison que Poirier, Cruveilhier et Testut appellent ce tubercule, l’apophyse costiforme
Par contre, normalement, la 7e vertèbre cervicale (C7), dite « proéminente », possède les caractéristiques des vertèbres de la colonne dorsale et sert de transition jonctionnelle. En effet, l’apophyse transverse C7 est unituberculeuse, moins développée et moins saillante que celle de la 6e

Chez l’homme, la perte des côtes cervicales n’est cependant qu’apparente. En effet, il peut exister des côtes cervicales :
- la 7e vertèbre cervicale présente une côte cervicale dans 1% de la population;
la notion anormale d’apophysomégalie transversaire de C7 est retrouvée dans 5% de la population;
Hyrtl décrit des points costaux au niveau des 6e , 5e et 4e vertèbres cervicales.

Testut signale : « on donne le nom de dorsalisation cervicale non seulement à la présence uni ou bilatérale d’une côte cervicale implantée sur C7, mais encore à une hypertrophie uni ou bilatérale de l’apophyse transverse de la même vertèbre. Les deux anomalies peuvent coexister. » 
Il mentionne dès 1921, : « Cette côte surnuméraire, véritable côte cervicale, est susceptible d’amener, du côté des vaisseaux et des nerfs contenus dans la région, des phénomènes de compression pouvant nécessiter une intervention chirurgicale ». Plus loin, cet anatomiste de renom signale : « la lésion la plus fréquemment observée est la compression et l’irritation du plexus brachial et des nerfs de voisinage, d’où les névralgies, les parésies accusées par les malades ».